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Nov 18, 2016

Goldschmied und Silberschmied : le bijoutier et l’orfèvre sont avant tout des forgerons !

Les mots allemands Goldschmied et Silberschmied se servent de l’étymologie du métier pour le décrire. En effet, Schmied signifie forgeron. Le bijoutier, ou l’orfèvre ne sont au départ que des forgerons qui travaillent l’or ou l’argent. Il est intéressant de se pencher sur l’origine de ce métier.
L’or et l’argent sont des métaux et peuvent donc se travailler de la même manière que n’importe quel métal. Ils possèdent cependant des spécificités qui en font des métaux précieux :
– Une grande ductilité : ce sont des métaux que l’on peut étirer ou marteler en fine couche. L’utilisation de feuille d’or pour couvrir des objets s’utilise depuis des siècles. Avec un gramme d’or on peut tirer un fil de plus de 2 kilomètres de long.
– Une grande malléabilité : ce sont des métaux relativement mous et que l’on peut façonner aisément.
La plupart du temps on rajoute un peu de cuivre pour les rendre plus résistants. L’or à 18 carats ne contient que 75 % d’or pur.
Pour l’argent on parle de millièmes. L’argent Sterling est composé de 925 millièmes d’argent pur, l’argent Brittania de 958 millièmes.
– Des métaux inaltérables et inoxydables : l’or et l’argent purs sont inoxydables. Ce qui noircit sur l’argent est le résultat de l’oxydation du cuivre qu’il contient. En privilégiant un argent très titré (960 millièmes au minimum) associé à un véritable travail de polissage, nous vous garantissons un métal très brillant.
La plupart des bijoux vendus sont actuellement issus de fonte. On fabrique un moule dans lequel on fond de l’or ou de l’argent. Il reste peu de chose du métier originel. Cependant pendant des siècles on a forgé les bijoux en les façonnant à coups de marteau. Nous voulons retrouver une partie des gestes oubliés.
Dans nos bijoux, rien n’est fondu, hormis le lingot de départ qui fournit la matière brute et nous permet de doser la quantité d’argent. Certains bijoux sont en argent pur et les autres sont titrés entre 960 et 970 millièmes. Une fois le lingot fait, le travail commence par le laminage. Il s’agit d’aplanir le métal en une couche d’épaisseur homogène que l’on va ensuite découper et façonner.
Cependant malgré sa malléabilité, le métal possède une étrange propriété : plus on le martèle, plus il se durcit. Ce phénomène s’appelle l’écrouissage.
Pour détendre à nouveau le métal et permettre de poursuivre le travail, il faut le chauffer encore une fois.
Tout l’art du forgeron est le dosage subtil entre détente et écrouissage du métal qui va garantir la qualité du résultat et la solidité de l’ouvrage.
On comprend aisément qu’un bijou fondu reste mou. Le fait de privilégier la fabrication de nos bijoux à partir de plané (tôle d’argent) et de fils tréfilés, nous permet de maîtriser la qualité du fini. Réaliser une pièce sans soudure, donc sans la chauffer, nous permet de garantir une véritable solidité malgré l’utilisation d’argent pur. Cela nous laisse une grande liberté de réalisation dans le travail de la matière.
En privilégiant certaines techniques du métier de forgeron, nous renouons avec les « forgerons d’argent » et nous vous offrons des bijoux aux caractéristiques uniques : pièces massives, proportions généreuses, argent au titre très élevé (voire pur), telles que vous en verrez rarement ailleurs.

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